Voilà, le NaNoWriMo bat son plein et j'espère que vous êtes déjà à fond dans l'écriture ! Pour ma part, cette année, j'ai décidé de participer en rebelle. Dans le langage du Nano, ça veut dire que je ne vais pas travailler sur un roman. Je vous explique pourquoi dans cet article. Ce sera l'occasion d'évoquer mon parcours d'autrice et ma routine d'écriture en dehors du Nano.
Cela ne veut pas dire que je suis contre le Nanowrimo, pas du tout. Au contraire, j'y participe aussi. D'ailleurs, à l'heure où j'écris ces mots, c'est le quatrième jour du challenge et je totalise déjà plus de 10 000 mots. Mais ce n'est pas un roman que je suis en train d'écrire : je comptabilise en réalité d'autres textes.
Il s'agit principalement :
Au départ, je ne voulais pas forcément participer cette année, car je viens tout juste de mettre le point final au premier jet de mon 8e roman. Je voulais me donner une quinzaine de jours avant d'entamer la relecture et la réécriture. Un premier jet, c'est comme la pâte à crêpes, il faut que ça repose un peu pour que ça soit meilleur !
Mais je ne pouvais pas être marraine du concours Scribbook pour le Nanowrimo et ne pas participer de mon côté ! Je me suis dit alors que j'allais comptabiliser le nombre de mots que j'écris quotidiennement, pour moi et pour mes clients. Et finalement, dans les premiers jours, je me rends compte que j'explose le quota quotidien de 1667 mots.
Cela dit, ma participation est quand même biaisée, car je ne suis pas dans la même dynamique de création que lorsque j'écris pour le Nano avec un nouveau projet de roman. Mais je suis moins frustrée que s'il s'agissait de la première fois...
Je suis presque une vieille du Nano, car mon premier date de 2015. J'y ai produit le premier jet de mon 4e roman, Les ombres de Brocéliande. Si j'écris depuis mon adolescence, j'ai eu une loooongue interruption entre les années 90 et 2014, pour me me consacrer à des projets plus terre-à-terre (genre trouver du travail, avoir des enfants, acheter une maison...).
En 2014, j'ai participé à l'atelier d'écriture en ligne Draftquest, où j'ai eu le plaisir de faire la connaissance de Jonathan. Il posait d'ailleurs déjà les premières bases de ce qui allait devenir Scribbook. J'ai repris à cette occasion le manuscrit inachevé de mon premier roman historique, qui est devenu Le vent des Lumières, 2e prix du concours Draftquest/Librinova. La machine était lancée : j'ai publié le roman un an plus tard en août 2015, puis, dans la foulée, mon 2e roman, précédemment écrit et épuré : Oraison pour une île, beaucoup plus court. En 2016, j'ai publié Petite Mouette puis Les ombres de Brocéliande (écrit pendant le Nano 2015 donc).
J'aimais bien utiliser le challenge du Nanowrimo pour me lancer dans un nouveau projet, car la dynamique me portait. C'est pourquoi j'ai rédigé en 2 Nanos (2016 et 2017) les 2 moitiés de mon 5e roman, la suite du Vent des Lumières, paru en octobre 2018 sous le titre Le Sang des Lumières. Mon 6e roman, paru en novembre 2020, est une romance historique médiévale commandée par l'éditeur Harlequin pour sa nouvelle collection Aliénor : L'alliance de Penthièvre a en partie été réécrite pendant le Nano 2019. Et pour finir, mon dernier roman, Un pont sur l'eau trouble, est sorti en février 2021 et le premier jet date du Nano 2018.
Je suis en train de travailler sur mon 8e roman et je viens tout juste de terminer le premier jet. J'aurais pu attendre le Nano pour m'y inscrire avec ce projet, mais le fait est que le texte a déjà eu du mal à mûrir. Je n'ai pas voulu attendre pour m'y mettre. C'est d'ailleurs pour cette raison que je pensais au départ ne pas participer du tout, comme l'année dernière : je n'avais pas de "premier jet" à démarrer.
L'exemple du Roman 8 montre que je suis plutôt productive en période de Nano, alors qu'autrement, ma motivation est plus fluctuante. C'est pourquoi désormais je vais essayer de faire coïncider mes écritures de premier jet avec le mois de novembre (et donc le Nano). Le reste de l'année sera consacré aux réécritures, corrections éditoriales et recherches documentaires. L'année prochaine, j'espère bien être prête pour me lancer dans le premier jet du troisième tome de ma saga historique des Lumières. Pour cela, il me faut planifier les différentes étapes de création en partant d'un démarrage d'écriture au 1er novembre.
Ma routine d'écriture est à la fois simple et très rigoureuse. Elle est sensiblement similaire qu'on soit en Nano ou pas, d'ailleurs. Comme j'ai désormais une activité de rédactrice web à côté de l'écriture, je consacre mes matinées à mes articles clients. Trois fois par semaine, l'après-midi, j'ai des créneaux d'écriture d'environ 2h. Pour chaque créneau, je me fixe un objectif : écrire ou corriger une scène. Une fois que je m'y mets, en général je m'y tiens.
Le plus difficile, en réalité, c'est de bien faire ce travail au moment où j'ai défini le créneau. Il n'est encore pas rare qu'au lieu d'écrire de 16h à 18h, je le fasse, comme lorsque j'étais salariée, de 21h à 23h...
Sinon, je n'ai pas spécialement de rituel pour me mettre à écrire. J'aime bien me passer une playlist de musique instrumentale, souvent des BO de films, qui sont souvent assez inspirantes. Mais c'est tout. Cela dit, j'ai une assez bonne capacité de concentration, même en environnement bruyant, donc il me faut peu de choses pour entrer dans ma bulle créative.
J'espère que ce petit partage d'expérience vous aura servi pour réfléchir sur votre propre rapport à l'écriture. Bon courage pour la suite du Nanowrimo !
